Annoncé lors du sommet de la Ligue arabe qui s'est déroulé en juillet 2016, finalement le rais égyptien avait fait faux bond à son homologue mauritanien, à l'instar de la majeure partie des dirigeants du monde arabe.
Finalment, le rais égyptien, Abdel Fettah Al Sissi, se rattrape et va effectuer une visite officielle de 48 heures en Mauritanie la semaine prochaine, selon plusieurs sources concordantes mauritaniennes.
Au menu de ce voyage, qui répond à une visite du président Mohamed Ould Abdel Aziz au pays des pharaons en 2016, le renforcement des relations bilatérales et la situation dans le monde arabe, dominée par la crise du Golfe, qui oppose le Qatar à ses voisins de la péninsule arabique, mais aussi la traditionnelle question palestinienne.
Sous la présidence en exercice de l’Union Africaine (UA) du chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, Nouakchott a apporté un soutien diplomatique précieux au Caire, dans la gestion de la crise née du putsch du général Al Sissi contre le régime du président Mohamed Morsi, pour une réintégration rapide au sein de l’organisation panafricaine.
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C’est vrai que le retour rapide de l’Egypte, qui fait partie «des poids lourds» de l’UA, était surtout perçu comme un signal de l’Afrique contre le visage de «l’extrémisme religieux» incarné par le régime des frères musulmans, au moment où la Libye, la Tunisie, l’Algérie et tous les pays du Sahel, sans parler du grand Nigeria, sont confrontés au péril jihadiste.
Par ailleurs, cette viste intervient dans un contexte de crise diplomatique aiguë au sein du monde arabe, notamment dans le Golfe, entre le Qatar et ses voisins.
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Sur cette question, Ould Abdel Aziz et Al-Sissi Aziz ont un point de vue identique, dans la mesure où ils ont décidé de rompre les relations diplomatiques avec l’émirat du Qatar, pour les beaux yeux de la richissime pétromonarchie saoudienne, qui aurait délié les cordons de la bourse pour disposer d’un gros matelas d’alliés.
Enfin, le président égyptien va également arriver en Mauritanie au moment où le très isolationniste régime de Donald Trump, cherche à relancer le processus de paix en Palestine, suivant un format fortement favorable à son allié israélien.
Chargé de la nouvelle mission, le pays des pharaons devra convaincre le maximum de gouvernements arabes dans la perspective d’un appui à un échafaudage qui ne va plaire au peuple palestinien.
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