La Coordination de l’opposition démocratique (COD), exige «l’arrêt du feuilleton scandaleux à travers lequel un groupe de Mauritaniens est victime de harcèlement judiciaire» pour des motifs purement politiques, dans une déclaration rendue publique vendredi.
La COD est un regroupement composé d’une coalition de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes.
Ce rassemblement a été mis sur pied début juillet en vue de faire échec à un projet de révision constitutionnelle, finalement approuvé grâce à un référendum organisé le 5 août dernier.
Le collectif de l’opposition dénonce des poursuites ciblant «des fils et des filles de Mauritanie qui ont pris l’engagement de défendre leur peuple, sa constitution et son honneur face à un régime qui s’entête à fouler au pied tout ce qui représente la légalité, l’honneur et le patriotisme».
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La déclaration de la COD rappelle «la mise à nu par le collectif des avocats de la défense des nombreuses et flagrantes entorses à la loi qui ont entaché la procédure depuis le kidnapping sans mandat (naturellement) du sénateur Mohamed Ould Ghadda».
Résultat de cette démarche contestée «un dossier vide, des accusations ne reposant sur aucun fondement. Nous sommes devant un usage abusif de la puissance de l’Etat et de toutes ses institutions au service des désirs du chef du pouvoir exécutif dans le cadre d’un vulgaire règlement de comptes».
Dans ce dossier, 22 individus, parmi lesquels l’ancien sénateur Mohamed Ould Ghadda, l’ex sénatrice et grande cantatrice, Maalouma Mint El Meidah, 8 autres anciens sénateurs, le banquier Mohamed Ould Bouamatou, Mohamed Ould Debagh, un proche collaborateur de Bouamatou, des syndicalistes et des acteurs issus des médias, sont poursuivis pour présomption de corruption.
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Le sénateur Mohamed Ould Ghadda a été placé en détention provisoire le 1er septembre dernier. Le banquier Mohamed Ould Bouamatou et son collaborateur, Mohamed Ould Debagh sont sous le coup de 2 mandats d’arrêt. Tous les autres protagonistes de cette affaire qui défraie la chronique à Nouakchott, ont été placés sous contrôle judiciaire.
Narguant le pouvoir de Nouakchott, le banquier Bouamatou a posé un geste inédit le jour de la fête de Tabaski, en offrant une villa d’une valeur de 130 millions d’ouguiyas à la chanteuse Maalouma Mint El Meidah, selon une nouvelle rapportée par la presse locale.
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