Mauritanie: visite de l'envoyé spécial de la France au Sahel

Les chefs d'État du G5 Sahel.

Les chefs d'État du G5 Sahel.

Le 07/11/2017 à 18h27, mis à jour le 07/11/2017 à 18h56

L'ambassadeur Jean-Marc Châtaigner, envoyé spécial de la France au Sahel, effectue actuellement une mission en Mauritanie dans le cadre du processus de mise en place de la force conjointe du G5 Sahel.

L’ambassadeur Jean-Marc Châtaigner effectue actuellement une mission diplomatique et sécuritaire en Mauritanie. Il a été reçu en audience mardi par le ministre mauritanien de la Défense, Diallo Mamadou Bathia, en présence d’autres hauts responsables mauritaniens et français.Au menu de la rencontre: «Les relations de coopération existant entre les deux pays, en particulier dans le domaine de la défense et du soutien à la force conjointe du G5 Sahel et aux pays membres du groupe», selon l’Agence mauritanienne d’information (AMI).Cette visiste intervient alors qu'on parle de retard du côté mauritanien. "La Mauritanie est le seul pays à n’avoir pas identifié le bataillon requis pour rejoindre les quelque 5.000 hommes qui doivent composer la future force militaire. Elle ne dispose pas non plus d’officiers de liaison à Mopti, au Mali, dans le centre de commandement du G5 Sahel", laissait-on entendre.

Toutefois, ces informations ont été contestées par le général Mohamed Znagui Ould Sid’Ahmed Ely, conseiller défense-sécurité de la force, dans un entretien vidéo avec le360 Afrique. Il ajoute qu’un officier de liaison mauritanien est bien présent à Sévaré (centre du Mali).Depuis lors, l’eau a coulé sous les ponts anti-terroristes au Sahel. La première opération de la brigade anti-terroriste a été exécutée la semaine dernière aux confins des frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.Partant, la mission actuelle de l’envoyé spécial de la France au Sahel devrait permettre d’accélérer la coordination des autres forces du G5 Sahel avec les forces mauritaniennes, estiment les observateurs à Nouakchott.

Pour rappel, la brigade anti-terroriste du G5 Sahel doit être composée de 5.000 hommes à déployer dans les zones frontalières entre les différents pays du G5 Sahel: Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Cette visite intervient après la mission des ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies (CS/ONU), sous la présidence de la France, du 19 au 23 octobre dernier. Un rapport du Conseil de sécurité notait un retard dans le processus de développement du côté de la Mauritanie où "les travaux du quartier général du fuseau Ouest, dans la localité N’Beikat, n’ont toujours pas commencé".

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 07/11/2017 à 18h27, mis à jour le 07/11/2017 à 18h56