Mauritanie. Élections: l'opposition en rang serré face à la majorité

Mohamed Ould Maouloud, président du FNDU.

Mohamed Ould Maouloud, président du FNDU.. DR

Le 24/06/2018 à 11h54, mis à jour le 24/06/2018 à 11h56

Les différentes composantes du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU) ont signé samedi 23 juin un accord créant une nouvelle alliance en perspective des élections législatives, régionales et municipales prévues le 1er septembre 2018. Des listes communes sont prévues.

Le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), soit une dizaine de partis politiques, d'organisations de la société civile, de centrales syndicales et de personnalités indépendantes, passe de la coordination à une véritable alliance électorale.

Les responsables du Forum ont signé ce samedi un accord créant une nouvelle entité dénommée "Coalition pour une alternance démocratique" (CAD), dans la perspective des élections législatives, régionales et municipales prévues le 1er septembre 2018 en Mauritanie.

Expliquant le sens de la démarche, l'actuel président du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des forces de progrès (UFP), a déclaré: "nous avons décidé d’unir nos efforts en perspective des prochaines batailles électorales. Notre défi pour le moment est de relever ce challenge en gagnant face à un régime qui a ruiné le pays et porté gravement atteinte à l’intérêt général. Nous voulons faire face à la situation d’un Etat pris en otage depuis plusieurs années".

Et dans le cadre des perspectives des prochaines joutes électorales, "la CAD présentera des listes communes dans toutes les catégories d’élections et au niveau de toutes les circonscriptions. Nous allons faire face à la fraude dans les bureaux de vote et à travers la rue".

Cette alliance électorale prend corps dans un contexte politique marqué par une vive polémique sur la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), contre laquelle l’opposition a introduit un recours devant la chambre administrative de la Cour suprême.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 24/06/2018 à 11h54, mis à jour le 24/06/2018 à 11h56