Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé ce lundi en début d'après-midi à Nouakchott, dans le cadre d’une mini- tournée régionale qui le mènera également au Nigeria.
Cette visite dans la capitale mauritanienne intervient en marge du 31e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), qui a ouvert ses assises le dimanche 1er juillet 2018 et qui se poursuivent ce lundi.
Par ailleurs, cette visite intervient dans un contexte sous-régional marqué par la multiplication des attentats terroristes au Sahel, dont les derniers ont ciblé le QG du G5 Sahel à Sévaré (dans le centre du Mali) vendredi dernier, et une autre le dispositif français de «Barkhane» à Gao (dans le Nord), dimanche. En plus, 10 soldats nigériens ont été tués et 4 autres portés disparus dans une attaque attribuée au groupe islamiste Boko Haram dans le sud-est du Niger.
"Nous avons une pensée pour nos amis maliens suite aux attaques lâches et odieuses", a souligné le président français à son arrivée à l'aéroport de Nouakchott, expliquant que "plusieurs soldats français ont ét blessés et sont en cours d'évacuation. Ce sont les civils maliens qui sont les premières victimes".
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Ainsi, il s’agit d’un voyage fortement dominé par la diplomatie sécuritaire avec des mouvements djihadistes ayant choisi de frapper à des moments symboliques, notamment à l'occasion du sommet de Nouakchott, combiné à une réunion sur le G5 Sahel dans le cadre des efforts visant la mobilisation des ressources en faveur de la brigade antiterroriste.
A noter qu'il s'agit du 10e déplacement du chef de l’Etat français sur le continent africain depuis son élection en mai 2017.
Au menu de la visite du président Macron en Mauritanie, «un déjeuner à huis clos avec les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) présents au sommet de Nouakchott et une réunion de travail avec les chefs d’Etat du G5 Sahel». Les pays membres du G5 Sahel sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
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Ces différents paramètres indiquent clairement que la visite du chef de l’Etat français en Mauritanie intervient dans un contexte sahélien trouble, en dépit duquel le gouvernement américain refuse le principe du financement de la brigade antiterroriste du G5 Sahel par les Nations-Unies.
Il faut souligner que les fonds promis à la Force G5 Sahel par les partenaires sous l’impulsion de la France, plus de 420 millions d’euros, ressemblent encore à une véritable Arlésienne. Une absence du nerf de la guerre qui plombe l’opérationnalisation d’une force conjointe de 5.000 hommes encore incapable de sécuriser ses propres locaux.
Cette nouvelle visite du président Macron en Afrique, dominée par le volet sécuritaire (lutte contre le terrorisme, le crime transfrontalier et l’immigration clandestine) confirme une tendance lourde qui semble reléguer au second plan les actions en faveur de l’Aide publique au développement (APD). Ce qui provoque une vive inquiétude dans le cercle des ONG en France.