Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Mauritanie, Mohamed Vall ould Bellal, a proclamé les résultats du premier tour des élections législatives, régionales et locales du 1er septembre 2018, après une longue attente qui aura duré plus d'une semaine, tard dans la nuit du samedi au dimanche.
Une lenteur expliquée par «la complexité du vote, qui se traduit par l’organisation simultanée de cinq (5) scrutins en une journée, la forte participation de toutes les mouvances politiques, notamment de l’opposition dite radicale, et le timing de l’organisation pendant la saison des pluies». A celà s'ajoute aussi un taux de participation estimé à 73%, selon la CENI.
Lire aussi : Vidéo. Mauritanie: le parti islamiste en ordre de bataille pour les élections
Ainsi, l’Union pour la République (UPR), principal parti de la majorité, a remporté 67 sièges sur un total de 157 députés à l’assemblée nationale, dès le premier tour. Par ailleurs, ce parti est encore en ballotage sur un total de 22 circonscriptions.
En dépit de l’énorme retard dans la publication des résultats, le second tour reste maintenu au samedi 15 septembre.
L’opposition s’adjuge 31 sièges de députés dont 14 au profit du Rassemblement pour la réforme et le développement (RNRD-Tawassoul, mouvance islamiste). Cette formation conserve ainsi son statut de première force de l’opposition.
Lire aussi : Vidéo. Mauritanie: l’opposition dénonce la fraude lors des élections
Pour les régionales, sur un total de 13 sièges, seuls quatre (4) ont été adjugés, alors que neuf (9) conseils régionaux feront l’objet d’un second tour, à l’image de Nouakchott, ou la coalition de l’opposition est en ballotage extrêmement favorable, et Nouadhibou, la métropole économique du nord.
Au niveau des locales, des centres importants restent aussi en ballotage. C’est le cas de toutes les communes de Nouakchott, de Kaédi, de Boghé, de Nouadhibou, de Rosso,...
Non représentée au sein de la commission électorale, l’opposition dite radicale a dénoncé de « multiples cas de fraude massive».