Entré dans la période des derniers mois de son mandat, le président mauritanien, Mohamed ould Abdel Aziz, semble désormais résolument s’engager dans une sorte d’activisme en faveur d'une "unité nationale", qu'il appelle de ses voeux, à travers une série de discours, de faits, d'actions et de gestes.
C’est dans le cadre de cette nouvelle tendance qu’il faut inscrire l’organisation, hier, dimanche 27 janvier 2019, en fin d’après-midi, d’une cérémonie de changement de dénomination de l’avenue Gamal Abdel Nasser, la plus grande et la plus célèbre de Nouakchott, laquelle est aujourd'hui rebaptisée avenue de «L’Unité Nationale».
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Cette cérémonie d'inauguration a eu lieu sous la présidence du chef de l’Etat, en présence des membres du gouvernement, du corps diplomatique accrédité à Nouakchott et d’un public venu en nombre.
Cette avenue du centre-ville de Nouakchott est longue de plus de trois kilomètres. Il s’agit d’un boulevard abritant de nombreux édifices gouvernementaux vitaux, des institutions bancaires, les sièges de plusieurs grandes entreprises, ainsi que des compagnies aériennes…
En donnant le nom de «l’Unité Nationale» à la plus grande artère de Nouakchott, «le président Mohamed ould Abdel Aziz a voulu insister sur l’unité et la cohésion qui prévalent en Mauritanie, dans un climat marqué par de grandes réalisations, grâce à la mise en œuvre de programmes appropriés, accompagnés de mesures concrètes de protection des droits humains», a indiqué, à cette occasion, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Ahmedou ould Abdallah.
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L'organisation de cette cérémonie, hier après-midi, intervient trois semaines après une imposante marche nationale, dénonçant «l’extrémisme et le discours haineux», sous la conduite du président Mohamed ould Abdel Aziz, avec la participation de tous les membres du gouvernement.
Du côté de l’opposition, on dénonce «des mesures spectaculaires, démagogiques et uniquement destinées à la consommation des médias».
En lieu et place, cette mouvance réclame un véritable dialogue sur la cohésion nationale et la cohabitation communautaire.
Le Parti «Hatem» condamne ainsi «une action visant à effacer la mémoire nationale afin de faire croire que l’histoire est née avec le pouvoir et que la Mauritanie serait ainsi dépourvue de passé».
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Dans les rangs des ONG de défense des droits humains, le discours est tout aussi critique. Celles-ci continuent à dénoncer des cas «d’esclavage» et à réclamer «la fin de l’impunité» pour les présumés auteurs de graves crimes ayant touché la communauté négro-africaine pendant les années quatre-vingt-dix.