Vidéo. Mauritanie. Présidentielle 2019: Seck Mame Diack, le médecin candidat qui veut soigner les maux du pays

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Le 30/04/2019 à 13h19, mis à jour le 30/04/2019 à 13h27

VidéoSeck Meme Diack s'investit dans l'arène de la présidentielle. Le médecin spécialisé en neurochirurgie se veut un candidat de rupture avec la politique en vigueur en Mauritanie depuis plusieurs décennies. Dans cet entretien, il appelle à une thérapie de choc pour sortir le pays de la crise.

Tournant capital dans l’ancrage de la démocratie en Mauritanie qui se retrouve ainsi à la croisée des chemins, l’élection présidentielle du 22 juin 2019, suscite un rêve, porteur de toutes les ambitions, bien au-delà du cercle restreint de la classe politique traditionnelle.

C’est dans l’expression de cette tendance, porteuse d’un souffle de fraîcheur, qu’il faut situer la candidature de Seck Mame Diack, la cinquantaine, professeur, spécialiste en neurochirurgie, enseignant à la faculté de médecine de Nouakchott.

Originaire de la Vallée du Fleuve, Seck se positionne d’emblée comme le candidat «des jeunes, des femmes, des opprimés, tous ceux qui ne se retrouvent pas dans la gouvernance de la Mauritanie depuis plusieurs dizaines d’années».

Après avoir soigné, soulagé des malades et inculqué de précieuses connaissances aux étudiants, le professeur revendique désormais «une vision politique» qu’il entend partager avec le peuple de Mauritanie dans toutes ses composantes et sa riche diversité.

Ce candidat est fortement préoccupé «par l’insécurité au double niveau national et sous-régional» avec un Sahel dans la ceinture de feu, ou l’incompétence de ceux gouvernent offre un terreau fertile à toutes les dérives sanglantes.

Chantier prioritaire du candidat indépendant «l’unité et la cohésion nationale, devant un malaise perceptible et dans un contexte politique, économique et social» dont tous les signaux renvoient à une profonde déprime. D’où sa formule: «presque tout va mal» en Mauritanie.

Pour faire face à cette situation, Seck Mame Diack préconise une thérapie de choc, un large débat «pour restaurer la cohésion nationale, ou simplement la créer» de toutes pièces dans le cas ou elle n’aurait connu de réalité concrète au-delà des discours politiquement corrects et des vœux pieux.

Pour que les Mauritaniens prennent un nouveau départ, le candidat les invite à saisir l’occasion du rendez du scrutin présidentiel du 22 juin 2019 en vue de changer le destin de la République.

D’où la nécessité de se mobiliser, de s’inscrire massivement sur les listes électorales et de se rendre aux urnes le jour J, en vue d’accomplir un acte qui constitue à la fois un droit inaliénable, et un devoir républicain.

Plusieurs candidats se sont officiellement déclarés pour la présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie, dont Biram Dah ould Abeid (Sawab/RAG), Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed dit Ghazouani (issu de la majorité présidentielle actuelle, grand favori du scrutin), Khaled Abbas Bouya (indépendant), Sidi Mohamed ould Boubacar (indépendant), Mohamed ould Maouloud (Coalition des Forces Politiques pour le Changement Démocratique) et Kane Hamidou Baba (Coalition Vivre Ensemble).

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 30/04/2019 à 13h19, mis à jour le 30/04/2019 à 13h27