Le journaliste a recouvré la liberté après son interrogatoire par le procureur de la République près le tribunal de Nouakchott Ouest.
Déféré une première fois devant la justice, il avait fait l’objet d’un retour formulé par le parquet «pour complément d’enquête».
Ahmedou ould Wedia est un journaliste de la chaîne de télévision privée «Mourabitoune». Très actif au sein du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/TAWASSOUL -mouvance islamiste), il assume, dans le même temps, la responsabilité de vice-président de l’ONG abolitionniste SOS Esclaves.
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Son arrestation, sans motif publiquement donné de la part des autorités, quelques jours après la publication des résultats du scrutin présidentiel du 22 juin 2019, lesquels ont été contestés par l’opposition, a suscité une vague de protestations au sein de la classe politique et des organisations nationales et internationales de défense des droits humains.
D’où ce commentaire sur les réseaux sociaux d’un homme politique mauritanien: «partout dans le monde, les diviseurs des peuples et des nations ne veulent pas que les critiques les plus acerbes qui leur sont adressées proviennent de gens issus de leur nation, ethnies ou races, car cela réduit à néant la stratégie de confrontation entre les communautés qui fonde leur politique. Ils veulent que toutes les critiques proviennent de l’autre bord sous forme d’attaques stupides contre leur communauté (ethnique ou raciale d’origine)».
Cette sortie sur la Toile illustre le fait que l’arrestation de ce journaliste et homme politique serait liée à sa position, jamais démentie, de dénonciation de la gouvernance relative à la cohabitation communautaire en Mauritanie.