Mauritanie-Chine: un prêt de 87 millions de dollars pour la construction d'un port de pêche à Nouakchott

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Le 07/01/2020 à 10h05, mis à jour le 07/01/2020 à 10h06

La capitale mauritanienne, Nouakchott, deuxième place forte des activités halieutiques du pays après Nouadhibou, sera bientôt dotée d’un port de pêche grâce à un prêt chinois.

Les députés de l'Assemblée nationale mauritanienne, réunis en séance plénière hier après-midi, lundi 6 janvier 2020, ont examiné et approuvé un projet de loi relatif à un accord de prêt d’un montant de 586 millions de yuans, soit 87 millions de dollars, contracté par le gouvernement auprès de la banque d’Import- Export de Chine.

Cette enveloppe budgétaire est destinée à la réalisation d'un nouveau port de pêche à Nouakchott. 

Ce prêt «est remboursable sur une durée de 20 ans, avec un différé de 5 ans, assorti d’un taux d’intérêt de 2% par an, avec des frais de gestion de 0,25% et une commission d’engagement de 0,25% par an», explique une dépêche de l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), l'agence de presse pro-gouvernementale.

Devant les députés, le ministre de l’Economie et de l’industrie, Cheikh El Kebir MoulayeTaher, a expliqué que ce prêt, contracté auprès de la banque chinoise, «répond aux efforts du gouvernement en vue de mettre en place des infrastructures appropriées pour le secteur de la pêche afin de stimuler ses performances. Il s’agit d’un port de pêche multifonctionnel à réaliser sur un site situé à 25 kilomètres au Nord de Nouakchott, doté d’une capacité de débarquement de 400.000 tonnes par an, favorisant quelques 2.300 opportunités d’emplois, dont 1.500 pendant la phase de construction et 800 emplois permanents».

Evoquant l’importance de la pêche pour l’économie nationale, le ministre a rappelé que ce secteur génère aujourd'hui «226.000 emplois, contribue pour 14% aux ressources budgétaires et pour 40% des rentrées en devises».

La Mauritanie dispose de 700 kilomètres de côtes classées parmi les plus poissonneuses du monde.

La pêche hauturière réalisée dans les eaux mauritaniennes, par différentes flottilles, se composent de plusieurs catégories de captures, dont les petits pélagiques (flottille industrielle à long rayon d’action), les espèces demersales ou encore les céphalopodes. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 07/01/2020 à 10h05, mis à jour le 07/01/2020 à 10h06