Après un léger mouvement opéré au sein de l'armée, en novembre 2019, en pleine crise avec son prédécesseur, avec le limogeage du chef du Bataillon de sécurité présidentielle (BASEP) et l'éloignement de cette unité de la sphère rapprochée du Palais de la République, le président Mohamed Cheikh El Ghazouani vient d'opérer un premier véritable changement au sein de la grande muette.
Ainsi, le général de division Mohamed Bamba Meguett, précédemment Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), devient chef d’Etat-major général des armées (CEMGA).
Le général de division Mohamed Cheikh ould Mohamed Lemine, ancien chef d’Etat-major général des armées (CEMGA), hérite du poste de chef d’Etat-major de la garde nationale.
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Le général de division Misgharou ould Sidi, ex-chef d’Etat-major de la garde nationale, devient directeur général de la sûreté nationale (DGSN).
Ces nominations ont également touché la direction du Groupement général de la sécurité routière (GGSR), le poste de chef d’Etat-major adjoint des armées, l’Inspection générale des armées, l’Etat-major particulier du président de la République et une nouvelle unité dénommée Etat-major des Forces spéciales.
Cette dernière est une fusion du Bataillon commando parachutiste (BCP) et du Bataillon de sécurité présidentielle (BASEP). Elle est commandée par le général de brigade Mohamed ould Cheikh ould Boida.
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Bien plus qu’un simple jeu de chaises musicales entre les occupants des stations de chef d’Etat-major des armées (CEMGA), chef d’Etat-major de la garde nationale (CMGN) et la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), ce mouvement semble conforter la main mise sur l'armée du ministre de la Défense, le général à la retraite, Hanana ould Sidi, considéré comme l'un des piliers proches du président Ghazouani.