L’Union des Forces de Progrès (UFP/opposition), un parti qui tire ses racines du Mouvement National Démocratique (MND), symbole de la gauche historique en Mauritanie, prépare activement son congrès prévu du 28 au 30 août 2020.
Interrogé par Le360 Afrique, Bâ Moussa Sidi, président du comité préparatoire, explique les enjeux de cette échéance et se prononce sur l’actualité nationale et sous-régionale, dominée par un nouveau putsch militaire, qui a renversé le régime du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), au Mali, mardi dernier.
Initialement fixée au début du mois d’avril, cette réunion avait été repoussée à plus tard, du fait de la pandémie du coronavirus (Covid-19).
Le responsable de l'UFP, un cadre retraité des Nations Unies, annonce des assises sous le signe de la clarification et du renouveau, qui préfigure des enjeux.
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Il rappelle que la crise traversée par le parti, il y a quelques mois, avec la déchirure ayant provoqué le départ de certaines figures historiques, est maintenant dépassée. Il évoque la perspective d’insuffler du sang neuf dans les instances et une clarification de la ligne politique de l’Union des Forces de Progrès (UFP).
Au plan national, le responsable de l’UFP salue un contexte qui suscite un nouvel espoir de profondes réformes, au sujet des grands enjeux qui conditionnent l’avenir du pays.
Il s’agit notamment de la question nationale à laquelle est venu se greffer le passif humanitaire, de l’approfondissement de la démocratie nécessaire à la consolidation de l’Etat de droit, de la question historique de l’esclavage, entre autres.
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La Coordination des partis politiques représentés au Parlement (CPPP), dont est membre l’UFP, a publié récemment un document plaidant pour un front républicain favorable à un consensus sur toutes ces questions.
Abordant la situation au Mali, Bâ Moussa Sidi déplore le putsch militaire qui a renversé le régime du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), mardi dernier, estimant que les coups d’Etat ne servent pas de solutions dans la gestion des différents politiques. Il désapprouve cependant, l’entêtement du président déchu, qui aurait dû écouter la voix de son peuple pour éviter l’irréparable, et formule le souhait d’une solution de sortie de crise rapide pour un retour à la légalité dans ce pays frère.