Mohamed Ould Maouloud, fraîchement réélu à la tête de l’Union des Forces de Progrès (UFP/opposition), héritière du Mouvement national démocratique (MND), fait le bilan du 4e Congrès ordinaire du parti qui s'est déroulé du 28 au 31 août au Centre international des conférences de Nouakchott.
Le leader de l’UFP apprécie la profondeur de la réflexion et la force de proposition ayant marqué les débats.
Ces travaux ont permis, selon lui, une évaluation objective et sans complaisance de l’action du parti et de l’opposition de manière plus générale.
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Maouloud réfute la thèse d'une division au sein de l'UFP, suite à une déclaration de plusieurs dizaines de cadres contestant les assises du congrès 2020. Il explique que la plupart des auteurs de ce document ne peuvent pas se réclamer d’un parti au sein duquel ils ont gelé leurs activités depuis une année, en refusant de participer aux opérations de réimplantation.
Au plan national, il salue la mise sur pied d’une Commission d’enquête parlementaire (CEP), dont le rapport transmis à la justice le 5 août dernier est à l’origine d’une enquête préliminaire sur la décennie de gouvernance de l’ancien président Mohammed Abdel Aziz. Maouloud y voit un tournant historique dans le cadre de la mise en œuvre du principe de la reddition des comptes en Mauritanie.
Abordant la situation sous-régionale, le leader de l’UFP dresse un bilan très peu satisfaisant du G5 Sahel, organisation dédiée à la lutte contre le terrorisme et la coordination des actions de développement.
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Celle-ci regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Un instrument dont l’efficacité est plombée par des régimes de dictature dont la vision se résume «au Tout sécuritaire» et avec comme conséquence des crises récurrentes, à l’image de ce qui vient de se passer au Mali.
Proposition inédite, Mohamed Ould Maouloud préconise un statut de «Pays neutre ne soutenant aucune partie engagée dans une guerre» pour la Mauritanie.
Une revendication adossée à la réalité géographique et humaine du pays, faite d’une double appartenance.
Une position de nature à éviter un engagement dans des conflits. Inconnu en Afrique, ce statut existe sur les autres continents.