Biram Dah ould Abeid, leader de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), s’est livré, le lundi 28 février 2022, dans l'après-midi, à un exercice qui ressemble à une rentrée politique.
Le député a expliqué sa position par rapport à la perspective d’un Dialogue national inclusif, annoncé depuis plusieurs mois, mais plombé par des questions de procédure. Un fait dont il impute la responsabilité à ses camarades de l’opposition, accusés «d’avoir manœuvré à sa marginalisation dans les commissions préparatoires des assises» au mépris de son poids électoral (plus de 17% à l’élection présidentielle de 2019) et du statut revendiqué «de chef de la mouvance».
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Cependant, sur le principe, le leader antiesclavagiste rappelle son attachement au dialogue, dont il affirme être l’inspirateur, pour avoir plaidé en faveur de cette option en vue de sortir de la crise électorale et de la spirale répressive consécutive à la présidentielle 2019.
Biram Dah Abeid rejette par ailleurs toute idée de déviation par rapport à sa ligne historique. A titre d’illustration, il rappelle son action «pour l’adoption de la nouvelle loi relative aux associations, plus souple, la fin du harcèlement visant les opposants et défenseurs de droits humains, la poursuite de la lutte aux côtés des victimes de l’esclavage et toutes les formes de discrimination, l’assistance aux anciennes victimes de déportations dans la défense de leurs droits, la solidarité avec des habitants de village de Ngawlé (détenus à Rosso pour des faits relatifs à un conflit foncier),…».
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A signaler qu’en Mauritanie, le statut du chef de file de l’opposition démocratique revient au parti de la mouvance disposant du plus important contingent de députés à l’assemblée nationale. Il s’agit actuellement du Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD/Tawassoul), mouvance islamiste qui compte actuellement 16 députés.