Le leader antiesclavagiste, classé second à l'issue des élections présidentielles de 2014 et 2019, a exprimé sa déception au sujet de l'attitude du pouvoir de Mohamed Ould El-Ghazouani, dont les premiers pas marqués par un esprit d'ouverture et de concertation avaient suscité un réel espoir.
Biram Dah Abeid impute l'échec du projet de dialogue national à certains hauts responsables dont la carrière est tributaire de la rente née d'une tension permanente entre le pouvoir et l'opposition.
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Le député accuse le gouvernement d'avoir posé les jalons d'un processus électoral unilatéral à travers lequel il apparaît comme juge et partie, au détriment d'un organe de régulation indépendant. Il a également dénoncé le retour de la violence politique après l'nterdiction d'une caravane de son mouvement dans le Nord.
Cette sortie critique du dirigeant de l'IRA intervient alors que la Mauritanie se dirige vers des élections législatives, régionales et municipales en 2023.