Mauritanie: des trafiquants de drogue alpagués à la frontière algérienne fermée

Le 26/09/2017 à 09h20, mis à jour le 26/09/2017 à 12h31

Une unité de l'armée mauritanienne a interpellé dimanche un groupe de trafiquants de drogue, rapportait lundi la presse locale. Ces arrestations se sont déroulées au niveau de la frontière avec l'Algérie, apportant une nouvelle justification à la récente décision de Nouakchott de fermer la zone.

Une unité de l’armée mauritanienne a arrêté un groupe de présumés trafiquants de drogue dans le nord du pays, selon une nouvelle rapportée lundi par le site d’informations «Essahara» qui cite une source au ministère de la Défense nationale. Les militaires ont saisi une quantité de chanvre indien estimée à 1,5 tonne et des armes. Ce groupe, formé de cinq trafiquants, roulait à bord d’un véhicule tout terrain.

Ces arrestations se sont déroulées dimanche 24 septembre 2017 dans une zone désertique située au niveau d’une région militaire interdite, délimitée depuis l’année 2011, dans le cadre de la lutte contre les groupuscules terroristes, qui s’adonnent également à des activités de trafic de drogue» dans une vaste bande désertique sahélo-saharienne aux confins frontaliers entre la Mauritanie, le Mali et l’Algérie. 

Il convient de rappeler qu'en plus de cette zone interdite depuis six ans, Nouakchott en a délimité une nouvelle récemment qu'elle a déclarée «zone militaire interdite», ce qui équivaut à la fermeture totale de la frontière avec l'Algérie. C'est justement à cause de tels trafics s'effectuant non loin de la bande de terre dans laquelle sévissent les rebelles du Polisario que la Mauritanie a pris cette décision qui est loin d'être du goût d'Alger. 

Au-delà des trafics, il y a également le problème sécuritaire qui lui est d'ailleurs corrélé, puisque ce sont souvent les terriristes et les bandits de grands chemins qui se livrent à ces activités illégales. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 26/09/2017 à 09h20, mis à jour le 26/09/2017 à 12h31