Après deux mois d'interruption début 2017, l’édition des organes de presse a repris, mais les problèmes de l’Imprimerie nationale (IN), éditrice du quotidien gouvernemental Horizons et de la presse privée, restent entiers.
Illustration, avec la situation des employés, qui sont sans salaires depuis quatre mois.
Pour protester, une centaine d’entre eux étaient en sit-in ce mercredi 6 juin devant les grilles de la présidence de la République, qui ressemblent de plus en plus à un mur des Lamentations en face duquel les populations de Nouakchott et de la Mauritanie viennent exposer leurs nombreux problèmes.
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Les employés de l’IN ont ainsi dénoncé le non-paiement de leurs salaires depuis quatre mois, et le non-versement depuis plusieurs années des cotisations au niveau de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), alors que des ponctions à cet effet sont opérées sur la paie mensuelle.
Izidbih ould Sidi, cadre au sein de l’institution, explique que l’objectif du sit-in «est d’attirer l’attention des plus hautes autorités sur la situation catastrophique de l’Imprimerie, privée de ressources du fait de l’accumulation des arriérés sur les prestations de service, notamment de la part de l’Agence mauritanienne d’information (AMI), un organe du gouvernement), du Journal officiel (JO) et de nombreuses autres institutions publiques».
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Ainsi, l’Etat est-il débiteur vis-à-vis de l’établissement à hauteur 40 millions nouveaux ouguiyas (UM-N), soit 400 millions d’anciennes ouguiyas. Rien que pour l’Agence mauritanienne d’information (AMI), la facteur s'élève à hauteur de 9,2 millions UM-N, et pour le Journal officiel (JO) à de plus de 2,6 millions UM-N., selon les explications fournies par les employés.
Par ailleurs, le budget d’investissement annuel de 17 millions d’UM-N de l'Imprimerie nationale n’a pas été alloué en 2017 et 2018.
Sur la base de tous ces «manquements», les travailleurs appellent les autorités à prendre toutes les mesures pour préserver l’imprimerie menacée de faillite, du fait également du non-versement des budgets d’investissement au titre de l’année 2017 et de 2018.