L’éradication de l’excision comporte des enjeux d’une importance capitale pour la Mauritanie et l’Afrique de manière plus générale.
«Le taux de prévalence des Mutilations génitales féminines (MGF) dans le pays était estimé à 66% en 2015, avec des conséquences graves sur la santé des femmes et des filles, causant des problèmes permanents, notamment physiques et psychologiques, de bien-être.
La proportion de femmes ayant subi l’excision est plus élevée en milieu rural (79%) qu’en milieu urbain (55,2%)» selon les chiffres du bureau pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
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Les femmes mauritaniennes ayant proclamé leur adhésion pleine et entière contre ce fléau présentent un profil qui leur confère une grande capacité dans le domaine du leadership.
Elles sont issues de divers milieux, professions, avec parfois des responsabilités au plan politique: députées, anciennes ministres, avocates, journalistes, artistes,…
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Ces dames ont signé un manifeste les engageant «à éradiquer les mutilations génitales féminines pour donner aux femmes et aux filles les moyens d’être en bonne santé, de poursuivre leurs études, de faire des choix et de contribuer à l’économie».
Les signataires du Manifeste du jeudi 6 février sont : Amy Sow, Aicha Fall Vergès, Mariam Baba Sy, Maître Fatimata M’Baye, Garmi bent Abba, Mouna bent Dendeni, Khoudia Diop, Fouchi, Houlèye Kane et Hawa Camara.