Mauritanie: à la rencontre avec Oumou Kelsoum, Centrafricaine transformatrice de produits du terroir

VidéoDe plus en plus de femmes se mettent à la transformation des produits locaux. A Nouakchott, Oumou Kelsoum Abdoul, originaire de la République de Centrafrique, s'est lancée depuis plusieurs années dans cette activité en fabricant divers produits, de la pâtisserie à la crème anti-moustiques...

Le 02/04/2022 à 15h51, mis à jour le 02/04/2022 à 15h53

Oumou Kelsoum Abdoul, originaire de la République de Centrafrique (RCA), mariée à un Mauritanien (décédé depuis quelques années après leur arrivée à Nouakchott) et mère de nombreux enfants, a quitté son pays en proie à la guerre au mois de février 2014 pour s’installer dans la banlieue de la capitale mauritanienne.

Devenue une simple migrante suite au décès de son mari, elle s’est courageusement engagée dans l’activité de transformation des produits locaux à partir desquels elle fabrique de la pâtisserie, de la crème anti-moustiques et bien d’autres produits utiles.

Elle confectionne par exemple des pâtisseries à partir de la farine fabriquée à partir de mil local. 

Une activité à petite échelle qui permet d’assurer l’entretien d’une famille relativement importante. L'entrepreneuse prépare également une crème anti-moustiques à base de feuilles de Nimier appelé «Nivaquine», une plante très abondante à Nouakchott. Celle-ci est vendue dans les zones les plus infestées de moustiques de la ville.

Ces différents produits sont déposés dans les commerces à différents endroits de la capitale.

Teyib Ahmed Limam, fils d’Oumou Kelsoum, apporte un témoignage admiratif du courage de sa mère dont l’activité dans la transformation et la vente des produits locaux nourrit la famille et permet de payer les études des enfants.

Aminata Ibrahim, cliente, originaire de RCA également et vivant en Mauritanie depuis une quinzaine d’années, témoigne de la qualité des produits fabriqués par Oumou Kelsoum à partir des céréales locales, qu’elle achète régulièrement pour la consommation et parfois la revente.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 02/04/2022 à 15h51, mis à jour le 02/04/2022 à 15h53