Les avocats de la défense notamment ceux des principaux accusés dans l’affaire dite Martinez Zogo, ont tous demandé la nullité de la procédure pendante actuellement au tribunal militaire de Yaoundé. Il s’agit des avocats de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga et ceux de l’ex directeur général à la Dgre (Direction Générale de la Recherche Extérieure), accusés d’avoir facilité l’enlèvement, la torture et l’assassinat du journaliste Martinez Zogo en février 2023.
Me Charles Tchoungang, Conseil de l’homme d’affaires et son collaborateur, Bruno Bidjang Bikoro n’est pas passé par quatre chemins pour démontrer comment son client Amougou Belinga avait été incarcéré «sans aucun titre légal», selon lui. Il aurait observé des irrégularités qui vont de l’arrestation qu’il juge «illégale» aux perquisitions «illégales» en passant par la garde à vue et l’appropriation illégale des biens d’autrui. Des faits suffisamment graves selon le requérant qui devraient aussitôt conduire à la nullité de tous les actes y afférents et par conséquent à la libération immédiate de son client, plaide-t-il.
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Pour Maxime Eko Eko et son conseil, l’ordonnance de mise en liberté provisoire signée le 1er décembre 2023 en sa faveur et en faveur de Jean Pierre Amougou Belinga par l’ancien juge d’instruction Me Sikati II Kamwo, est largement suffisante pour que l’ancien Directeur général de la recherche extérieure (DGRE) recouvre sa liberté.
Les avocats de la défense qui ont tous fustigé «l’immixtion du pouvoir exécutif dans le pouvoir judiciaire» avec la mise en place en février 2023 de la mission mixte Police-Gendarmerie devant mener tous les enquêtes au sujet de ce macabre assassinat. Des enquêtes qui avaient déjà été ouvertes par qui de droit.
La prochaine audience aura lieu le 21 octobre 2024 pour permettre au président du tribunal et ses assistants d’examiner les différentes exceptions présentées.