A la tête depuis 1997 de l’ancien syndicat, unique et seule organisation syndicale considérée comme représentative par les autorités, Sidi Said avait quitté ses fonctions en juin 2019 en plein Hirak, le mouvement de contestation antirégime, qui a contraint M. Bouteflika à la démission en avril 2019.
Abdelmadjid Sidi Said, 76 ans, était contesté par les travailleurs car il a longtemps été l’un des défenseurs les plus enthousiastes d’Abdelaziz Bouteflika, décédé en septembre 2021.
Poursuivi pour des affaires de corruption avec ses trois fils après la mort de Bouteflika, il a été placé en détention provisoire en mai avant d’être condamné lundi à l’issue de son procès à dix ans de prison ferme, a indiqué à l’AFP son avocat Miloud Brahimi.
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Ses fils Djamil et Hanafi ont écopé de trois et cinq ans de prison ferme respectivement alors qu’un troisième, Ramine, en fuite à l’étranger, s’est vu infliger une peine de 12 ans de prison ferme, selon la même source.
Ils étaient poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation, dont incitation d’agents publics à des abus de fonction pour bénéficier d’avantages indus, et blanchiment d’argent.
L’avocat a indiqué qu’il ferait appel de ces verdicts.
Après la démission de Bouteflika, la justice algérienne a condamné, notamment pour des faits de corruption, des dizaines de responsables politiques et puissants hommes d’affaires réputés proches de l’ex-chef d’Etat.