Dans la soirée du 27 févier, le chef de la junte a nommé un nouveau Premier ministre en la personne de Bah Oury, huit jours après avoir dissous le précédent gouvernement. Le pays vit au ralenti depuis que des centrales syndicales ont appelé à une grève générale avec pour principales revendications la libération d’un journaliste syndicaliste et l’allègement du coût de la vie. Sekou Jamal Pendessa, détenu depuis plus d’un mois, a été libéré le 28 février entrainant l’arrêt de la grève.
A l’intérieur du pays, à Kankan plus précisément, la nomination de Bah Oury semble appréciée des populations de cette partie de la haute Guinée.
En effet, l’homme est surtout apprécié aussi bien pour sa rigueur que pour ses convictions, affirme Fassou Camara, journaliste. «En cette période de crise, ce qui fait de Bah Oury un candidat idéal à ce poste de Premier ministre, c’est le fait que c’est quelqu’un qui a fait ses preuves. A l’époque sous la transition Avec Dadis, Bah Oury fut le ministre de la Réconciliation. Quand il a vu que les choses n’avançaient pas comme il souhaitait, il a décidé de partir. Donc, avec le Comité national du rassemblement pour le développement nous sommes sûr que si on ne le laisse pas travailler, il va là aussi démissionner».
C’est le même sentiment pour cet autre citoyen, Oumar Sacko, enseignant. «Je suis très content de cette nomination. Puisqu’il est issu de la société civile, cela donne un caractère démocratique à cette transition».
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Oumar Sacko rappelle au nouveau Premier ministre et à son prochain gouvernement que: «la priorité à Kankan c’est l’amélioration de la desserte en électricité et le prix du panier de la ménagère. Ce que nous attendons du futur gouvernement, c’est aussi poser des actes allant dans le sens d’un retour à l’ordre constitutionnel».