Un tribunal égyptien a condamné samedi Hisham Kassem, chef de ce mouvement, à six mois de prison ferme, l’empêchant de fait de participer à la campagne pour la présidentielle du printemps. Une audience en appel aura lieu le 7 octobre, selon son avocat.
M. Kassem, 64 ans, était «un candidat potentiel à la présidentielle», a déclaré dimanche sa coalition politique Courant libre dans un communiqué, ajoutant qu’elle «ne présenterait pas de candidat pour la prochaine élection présidentielle» et qu’elle suspendrait ses activités.
«Le climat politique ne permet pas la tenue d’élections libres, équitables et justes, sans lesquelles le régime est à la fois concurrent et arbitre», selon la coalition.
Le seul candidat en campagne jusqu’à présent, Ahmed al-Tantawi, a dénoncé le harcèlement répété des forces de sécurité à l’encontre de ses équipes et de ses partisans.
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Vendredi, M. Tantawi a révélé que son téléphone avait été mis sur écoute depuis septembre 2021, après que le laboratoire Citizen Lab de l’Université de Toronto y a établi la présence d’un logiciel espion.
S’il ne l’a pas annoncée, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, envisage de se présenter à sa succession, estiment unanimement les observateurs.
L’ancien chef de l’armée a été élu pour la première fois en 2014 après avoir évincé le président islamiste élu, Mohamed Morsi. Il a ensuite remporté les élections de 2018 grâce à une victoire écrasante contre l’un de ses propres partisans.
La coalition Courant libre de Hisham Kassem, formée en juin par les partis d’opposition, notamment de gauche, prône la libéralisation économique et appelle à la fin de la mainmise de l’armée sur l’économie égyptienne.