Gérard Ella Nguema, acteur de la scène politique gabonaise fait partie de près de 600 délégués invités à cette concertation publique. Tous s’expriment dans le cadre des commissions mises en place le weekend dernier avec pour objectif d’écrire une nouvelle page des réformes institutionnelles et politiques conformes aux aspirations de la population.
«Il faut reconsidérer le mode de fonctionnement des institutions et leur champ de compétence, comme par la cour constitutionnelle. Est-ce qu’il serait de bon aloi au sortir de ce dialogue que le président continue de nommer le président de la cour constitutionnelle? C’est un débat de fond. Les Gabonais auront à trancher. Il faut par exemple qu’il y ait une disposition dans la constitution qui stipule que pour être candidat au Gabon, il faut être de père et de mère Gabonais et votre femme de père et de mère Gabonais. J’en fais mon cheval de bataille», soutient, le président du Front patriotique gabonais (FPG).
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Ce dialogue intervient 7 mois après le renversement du pouvoir des Bongo par les hommes du Général Président Brice Clotaire Oligui Nguema. Il reste néanmoins critiqué par une frange des acteurs politiques et de la société civile. Beaucoup estiment que le rendez-vous en cours fait la belle part aux militaires et aux institutions mises en place par le chef de la transition, à qui il est prêté l’intention de se porter candidat à la future élection présidentielle.
Pour Stéphane Nzeng, cyber activiste et lanceur d’alertes, la reconstruction du pays avec des institutions fortes dépasse le cadre les ambitions personnelles. «Tout n’est pas à refaire. On a quand même une bonne base. On a eu en 1991 une constitution très intéressante. Cette constitution a été déconstruite. Il faudrait à l’issue de ce dialogue qu’une telle erreur ne se reproduise plus. Il faut éviter la prise en otage de la nation et de l’État par des personnes malintentionnées», pense-t-il.
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Les travaux de ce dialogue sont dirigés par l’archevêque métropolitain de Libreville. Selon Mgr Jean Patrick Iba-Iba ce dialogue est caractérise par sa singularité, sa diversité avec, à la clé, 676 commissaires et 38.000 avis portant sur des questions sociales, économiques et politiques qu’ils passeront au crible.