Il aura fallu dix jours de vifs débats, entre la majorité et l’opposition gabonaise, pour dégager les points de concordance sur la réforme électorale. Le temps pressait, et il fallait aller vite. Sauf cas de force majeure, le pays doit organiser avant la fin de l’année, trois scrutins: présidentielle, législatives et municipales.
Cependant, selon l’opposition partie prenante aux discussions, il manque au cadre de dialogue, un décret présidentiel pour légitimer les délibérations issues de ce conclave «Nous ne l’avons pas encore vu. Mais la majorité s’est engagée à nous le produire dans les meilleurs délais. Donc, nous attendons le décret qui est également un point important. Les décrets qui vont être pris ici seront traduits en lois....Nous espérons que ces conclusions ne soient plus modifiées » déclare, Dr Davin Akouré, Vice président de la concertation pour le compte de l’opposition.
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L’ouverture des présentes Assises, le 13 février, était marquée par une promesse du président, Ali Bongo d’uniformiser et de limiter tous les mandats électifs du Gabon à cinq ans. Après un huit clos de près d’une semaine, la concertation n’a véritablement pas évolué. Les délégués ont examiné la question des mandats politiques. Ces débats sur leur limitation sont houleux, a ainsi reconnu le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Toujours selon lui, « les discussions sont âpres, difficiles parce que nous travaillons sur une matière qui est elle-même difficile », souligne celui qui est par ailleurs président de la concertation pour le compte de la majorité. Et de poursuivre « il s’agit de la question politique et là nous sommes toujours sur le point concernant les mandats électoraux. C’est un sujet délicat mais sur lequel chacun avance des arguments mais nous avons bon espoir et qu’on finira par trouver un accord pour obtenir cette harmonisation voulue par le chef de l’État», a-t-il conclu.