Gabon: les Nations unies face aux défis sécuritaires de l’Afrique centrale

Le 26/11/2022 à 09h47

VidéoLe Nigérien Abdou Abarry, nouveau chef du bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), a échangé, jeudi dernier à Libreville, avec la presse nationale et internationale.

Cette première sortie du responsable onusien avait pour objectif principal de présenter aux médias les articulations du mandat de l’UNOCA et ses missions, résumées en trois axes: prévenir les conflits, contribuer à la résolution pacifique des crises et consolider la paix.

Entré en fonction le 9 septembre dernier, Abarry, qui a succédé au Guinéen François Lounceny Fall dans cette fonction, vient de boucler une mission en République démocratique du Congo. Ce pays, dont une partie du territoire est menacé par des incursions de groupes armés, demeure un bourbier pour les missions de maintien de la paix de l’ONU. Celles-ci y sont régulièrement critiquées pour leurs «déclarations laconiques» face aux exactions dont se plaignent les populations.

Le nouveau représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région s’en défend: «Nous exhortons beaucoup, nous encourageons beaucoup. Dans la plupart des communiqués que vous verrez, dans la plupart des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, vous verrez que ces terminologies existent. La solution, c’est de mutualiser les efforts au niveau de l’Afrique. C’est de faire en sorte que les réponses sécuritaires soient portées par des stratégies nationales, régionales et internationales. Quitte à ce que les menaces à la paix et à la sécurité ne restent pas seulement circonscrites en Afrique. Les menaces à la paix et à la sécurité en Afrique sont également des menaces à la paix et à la sécurité internationale», a-t-il soutenu.

Pour rappel, les missions de l’ONU sont surtout des missions de maintien de la paix sans un mandat de combat. C’est dans ce cadre que l’UNOCA, s’appuyant sur les dynamiques régionales de règlement de conflit, travaille en ce moment à la mise en place d’une structure spécialisée au Tchad pour la manifestation de la vérité un mois après la répression sanglante des événements du 20 octobre dernier à N’Djamena.

Le Gabon, pays abritant le siège de l’UNOCA depuis 2011, ne préoccupe pas moins l’institution onusienne. Abarry entend ouvrir des consultations avec tous les acteurs impliqués ou concernés par les élections de 2023. L’objectif du chef du bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale est d’éviter au pays, le cycle à répétition des violences post-électorales.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 26/11/2022 à 09h47