L’Union sacrée des forces vives de Guinée (US-FVG) réunie à la maison de la presse a souligné la nécessité d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Une situation qui, d’après les acteurs de la société civile guinéenne ne pourrait se réaliser sans un contexte de paix et de bonne cohésion sociale.
Oyé Beavogui, acteur politique explique, lors d’une conférence de presse à Conakry le 14 octobre 2024, cette démarche par la conjoncture actuelle que traverse le pays: «eu égard au contexte et à la situation qui prévaut, l’Union sacrée des forces vives de Guinée a préféré anticiper en proposant une concertation nationale sur la relecture du chronogramme de la transition qui puisse permettre au gouvernement de pouvoir anticiper la crise qui pointe a l’horizon.»
Lire aussi : Guinée: les autorités favorables à une candidature présidentielle du chef de la junte
En effet l’absence de dialogue entre les tenants du pouvoir et les acteurs sociopolitiques fait craindre le pire à Seydou Mbaye, membre de cette Union, «on veut trouver une solution pour tous les Guinéens. Cette solution ne peut être trouvée dans la pagaille. Il faut la paix. Voilà pourquoi nous avons demandé au Comité national du rassemblement pour le développement d’ouvrir un couloir de dialogue.»
Les craintes de l’Union sacrée des forces vives de Guinée de voir repousser la date de la transition devant le flou autour des intentions du président de la transition, Mamadi Doumbouya. Sera-t-il, ou non, candidat à la prochaine élection présidentielle annoncée pour la fin de cette année? À Conakry, les mouvements de soutien au président de la transition se multiplient.
«Si Mamadi Doumbouya veut être candidat, je l’encouragerai. Non seulement en termes de droits, il en a la possibilité, il en a aujourd’hui la qualité pleinement, mais il n’y a aucune restriction en termes de Constitution pour qu’il aille demain à une élection en Guinée», avait déclaré en septembre dernier le porte-parole de la présidence, le général Amara Camara.
Au menu des échanges de la conférence de presse de l’Union sacrée des forces vives de Guinée, la fin de la transition. À ce sujet, Oyé Oyé Beavogui estime que: «le 31 décembre est proche et personne ne parle de la fin de la transition. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à cette situation. D’où la nécessité de la concertation nationale pour qu’ensemble nous puissions organiser le retour à l’ordre constitutionnel.»