Dans son dernier rapport sur le terrorisme au titre de 2021, le département d’Etat américain rappelle que «les autorités algériennes ont ciblé plus fréquemment le Mouvement séparatiste berbère pour l’autodétermination de la Kabylie et le mouvement islamiste Rachad, que le gouvernement a désignés comme organisations terroristes en mai».
«Les États-Unis considèrent que ces désignations sont motivées davantage par des considérations politiques que sécuritaires, car les deux mouvements sont très critiques à l’égard du gouvernement et ne semblent pas avoir commis ce que les États-Unis définissent comme actes de terrorisme».
Dans l’engagement lié à la lutte anti-terrorisme avec les États-Unis, «les autorités algériennes se sont notamment abstenues de discuter de ces mouvements ou des menaces présumées qu’ils représentent», poursuit la diplomatie américaine qui dénonce le recours du régime algérien à des accusations «de crimes liés au terrorisme pour des activités qui semblaient constituer une expression et un militantisme pacifiques».
En 2021, «l’Algérie a amendé son code pénal pour élargir la définition des actes terroristes et établir une liste nationale des individus et entités terroristes. Le gouvernement s’est servi des nouveaux amendements pour détenir des militants politiques et des critiques virulents du gouvernement», conclut le rapport du département d’Etat.