Le texte a été adopté à l’unanimité de ses quinze membres. Le Conseil, tout en constatant que la situation au Mali continue de menacer la paix et la sécurité internationales, note que, dans une lettre adressée au Président du Conseil de sécurité, le Gouvernement de transition malien a demandé le retrait sans délai de la MINUSMA.
La Mission est déployée depuis 2013 et les membres du Conseil ont loué les efforts déployés depuis dix ans par la MINUSMA et son personnel pour accomplir les tâches de la Mission, rendant hommage aux membres du personnel qui ont perdu leur vie dans l’accomplissement de leur mission et exprimant toute sa gratitude aux pays fournisseurs de contingents ou de personnel de police pour leur contribution et leur adhésion aux travaux de la MINUSMA.
Le Conseil s’est par ailleurs félicité que le Gouvernement de transition malien se soit engagé à mener à terme la transition politique, à assurer la tenue d’une élection présidentielle libre et régulière en février 2024 et à garantir le rétablissement de l’ordre constitutionnel avant mars 2024.
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Dans le texte de sa résolution, le Conseil prie la MINUSMA, à compter du 1er juillet 2023, «de commencer immédiatement, la cessation de ses opérations et le transfert de ses tâches ainsi que la réduction et le retrait de son personnel, de façon organisée et en toute sécurité, avec pour objectif que le processus soit achevé le 31 décembre 2023, en étroite consultation avec le Gouvernement de transition malien et en coordination avec les pays fournisseurs de contingents ou de personnel de police».
Le Conseil a décidé également que, jusqu’au 30 septembre 2023, sans préjudice de la responsabilité première des autorités maliennes et de concert avec elles, et agissant dans les limites de ses moyens et de ses capacités dans son voisinage immédiat, «la MINUSMA est autorisée à répondre aux menaces imminentes de violence contre des civils et à contribuer à l’acheminement en toute sécurité de l’aide humanitaire sous la direction de civils».