Le gouvernement de transition a pris note de l’annonce faite le 16 novembre 2022 par la France de la suspension de son aide publique au développement à destination du Mali aux motifs de la coopération militaire Mali-Russie et des risques de détournement de cette aide.
Suite à cette décision de la partie française, les autorités maliennes ont à leur tour décidé d’interdire, avec effet immédiat, toutes les activités menées par les ONG opérant au Mali sur financement ou avec l’appui matériel ou technique de la France, y compris dans le domaine humanitaire.
Les tensions diplomatiques entre le Mali et l’ancienne puissance coloniale sont montés d’un cran. Même si beaucoup de directeurs d’ONG n’ont pas voulu intervenir sur la question, nous avons pu joindre certains agents d’ONG qui nous ont livré leur sentiment.
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Pour eux, cette nouvelle situation, greffée à la crise sécuritaire, a forcément un impact négatif sur les activités, sans parler du grand nombre d’entre eux qui se voient déjà au chômage. Les répercussions de la décision de Bamako se feront directement ressentir sur les familles, l’alimentation, et surtout, l’éducation des enfants. Les conséquences pourraient également être incommensurables dans les zones les plus reculées du pays.
La plupart des ONG concernées interviennent auprès des populations, dans les domaines de la sécurité alimentaire à travers le maraîchage, l’introduction de nouvelles techniques culturales pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, lutter contre la malnutrition, la protection de la faune et de la flore à travers la protection des espèces intégralement protégées et des animaux, sans oublier l’hydraulique villageoise.