«Nous allons vers une défaite, et c’est encore plus clair que l’Alliance Lepep (qu’il dirigeait pour les législatives) va vers une grande défaite pour l’ensemble», a-t-il déclaré à la presse, après une campagne entachée par un scandale d’écoutes téléphoniques à grande échelle.
«La population a choisi une autre équipe. Je lui souhaite bonne chance», a-t-il ajouté.
Le Mouvement socialiste militant de M. Jugnauth et ses alliés espéraient conserver leur majorité à l’Assemblée nationale (ils y détenaient 42 sièges sur 70), mais les résultats à la mi-journée annoncent la victoire de l’Alliance du changement menée par Navin Ramgoolam, chef du Parti travailliste âgé de 77 ans et ancien Premier ministre.
Pendant une campagne dynamique, parfois houleuse, les deux camps ont promis des mesures pour améliorer le quotidien des Mauriciens face à la hausse du coût de la vie malgré une forte croissance.
Les deux hommes sont membres de dynasties qui ont dominé la politique mauricienne depuis l’indépendance obtenue du Royaume-Uni en 1968.
Ils ont par ailleurs affronté une alliance qui se présente comme une alternative avec le slogan «Ni Navin, ni Pravind», et critique la corruption et le népotisme dans l’archipel.