Ils assurent qu’en outre, une trentaine de personnes de ce camp, mortes ou grièvement blessées, ont été héliportées à Kidal et que des corps «calcinés» étaient aussi à l’intérieur des blindés et camions de transport des troupes, des chiffres impossibles à confirmer de sources indépendantes par l’AFP.
L’armée et le groupe Wagner avaient reconnu de lourdes pertes dans des combats d’une ampleur inédite depuis des mois, sans donner de chiffres précis.
Les séparatistes, une alliance des groupes armés à dominante touareg (CSP-DPA), disent aussi avoir fait 7 prisonniers du groupe Wagner et des Famas (forces armées maliennes) et affirment avoir perdu 9 hommes de leur côté.
Ils ajoutent avoir récupéré beaucoup de matériel de l’ennemi, dont 5 véhicules blindés, 5 pick-up et de nombreuses armes.
Ils avaient assuré dimanche avoir remporté «une victoire éclatante», en promettant un bilan consolidé ultérieurement.
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Cette défaite est la plus lourde subie en une bataille par le groupe paramilitaire russe Wagner en Afrique, s’accordent les analystes.
Alors qu’un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda avait aussi revendiqué une attaque meurtrière sur la même colonne samedi, les séparatistes disent que les combats «ont été menés exclusivement du début jusqu’à la fin par les Azawadiens», habitants de l’Azawad, un territoire du nord du Mali dont les séparatistes réclament l’indépendance .
Lundi, une chaîne Telegram associée à la milice russe Wagner a aussi diffusé des détails sur les récents affrontements dans le nord du Mali, confirmant des pertes dans les rangs des Russes et la mort d’un commandant.
Les groupes armés séparatistes ont perdu depuis 2023 le contrôle de plusieurs localités du Nord après une offensive de l’armée malienne qui a culminé par la prise de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste et enjeu de souveraineté majeur pour l’Etat central.