Maurice Kamto ne fait plus parti des effectifs du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dont il était président national il y a quelques mois.
Au cours d’une conférence publique tenue à Yaoundé au siège du MRC au quartier Odza, l’homme politique a déclaré qu’il avait démissionné de son parti le 25 juin 2025 pour adhérer, deux jours plus tard, à un autre parti politique, le Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem), lequel l’a investi candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain.
En demeurant dans son parti de cœur le MRC, Maurice Kamto courait le risque de voir sa candidature recalée par l’organe de gestion des élections au Cameroun pour incapacité.
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Seules deux autres éventualités s’ouvraient ainsi à ce redoutable opposant au régime de Paul Biya. La première, présenter une candidature indépendante après avoir réuni 300 signatures des dignitaires du pays, dont 30 par région. La deuxième éventualité est celle choisie, c’est-à-dire se faire investir par un parti remplissant toutes les conditions.
Il rappeler le code électoral indique que ne peuvent investir de candidats à une élection présidentielle que les partis politiques ayant des élus soit au parlement ou encore dans un conseil municipal ou dans un conseil régional. Une condition que le MRC ne remplit pas pour avoir boycotté les élections populaires de 2020.
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Le rapprochement entre les leaders du MRC et du Manidem s’est fait par l’intermédiaire de Jean-Michel Nintcheu de l’Alliance Politique pour le Cameroun (APC), un autre opposant au régime en place qui jure pour une alternance à la tête du Cameroun.
Pour plusieurs observateurs à Yaoundé, pour investir Maurice Kamto, le MRC a dû verser une colossale somme d’argent au Manidem. Ce que tous les partis impliqués réfutent.