Après une marche d’environ 6 km, le cortège, encadré par la police, s’est arrêté sur la place de la Poste, au centre-ville de Kisangani, capitale de la province de la Tshopo, pour assister au meeting du candidat, a constaté un correspondant de l’AFP.
Après l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo la veille, deux autres opposants, Seth Kikuni et Franck Diongo, ont annoncé lundi leur désistement en faveur de M. Katumbi.
Ces annonces interviennent après la réunion la semaine dernière en Afrique du Sud des représentants de cinq candidats de l’opposition pour étudier l’éventualité d’une candidature commune face au président sortant, Félix Tshisekedi, dans un scrutin à un seul tour qui le place en favori devant une opposition dispersée.
A la suite de ces consultations, Moïse Katumbi «émerge comme le candidat capable de conduire l’opposition vers la victoire», explique lundi dans un communiqué les trois candidats qui l’ont rallié. M. Katumbi a salué ces ralliements.
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Au départ, vingt-six candidatures ont été enregistrées pour cette présidentielle qui sera couplée aux élections législatives, provinciales et municipales.
Âgé de 58 ans, Moïse Katumbi est un homme d’affaires fortuné, patron du club de football renommé de Lubumbashi (sud-est) Tout Puissant Mazembe et ancien gouverneur (2007-2015) de la province minière du Katanga, poumon économique du pays, où il est né.
Son père était italien, ce qui fait de lui une cible de choix des hérauts de la «congolité», dont le chef de file a d’ailleurs tenté de faire invalider sa candidature devant la Cour constitutionnelle.
Leader du parti «Ensemble pour la République», M. Katumbi met en avant ses succès en affaires et son bilan au Katanga, avec construction de routes, d’écoles et développement de l’agriculture, pour affirmer qu’il saura gérer le pays.
A son entrée en campagne, M. Katumbi a promis de redonner «espoir aux milliers [de congolais] qui en ont été privées». Il a promis de mettre fin à la guerre qui ensanglante l’est de la RDC depuis près de 30 ans.
Outre Martin Fayulu, qui affirme que la victoire lui a été volée en 2018, le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 pour son action en faveur des femmes violées, sont parmi les principaux candidats de l’opposition en lice.
Le 20 décembre, près de 44 millions d’électeurs inscrits, sur une centaine de millions d’habitants, sont appelés à élire leur président, mais aussi à choisir parmi 25.832 candidats aux législatives, 44.110 candidats aux élections provinciales et 31.234 aux municipales.