C’est un premier test grandeur nature pour Félix Tshisekedi, dès l’entame de sa campagne électorale qui s’annonce houleuse. Bien après son grand oral, le chef de l’État sortant a harangué la foule au stade de Kinshasa.
Le candidat, porté par l’Union Sacrée de la Nation, a de nouveau taclé certains de ses concurrents qu’il soupçonne d’avoir des agendas cachés contre la RDC.
Très détendu, le candidat N°20 a vanté son bilan à la tête du pays, en dépit de quelques failles rencontrées au début de ce quinquennat, avec le gouvernement de la coalition FCC-CACH. Félix Tshisekedi a donné la gratuité de l’enseignement et la couverture universelle de la santé comme exemples de ses réalisations.
Il a sollicité le soutien de la population, pour la réussite du PDL-145 territoires. «Que ceux qui ont cru que le Congo leur appartenait, qu’ils se préparent. La RDCongo est à nous tous. Le pays appartient à Dieu. Ils n’ont rien compris au sens de notre démarche, celle de consacrer ce pays entre les mains de Dieu», a-t-il indiqué.
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Selon le gouvernement, «le programme de développement local dédié aux 145 territoires (PDL-145T) a été élaboré par le Président Félix Tshisekedi pour combattre la pauvreté et les inégalités sociales. Il est l’émanation d’un nouveau contrat social amorcé dès sa prise de fonction visant à réduire les inégalités comme la gratuité de l’enseignement primaire et la couverture santé universelle. Le PDL-145T vise à réduire les inégalités spatiales, redynamiser les économies locales, et transformer les conditions et le cadre de vie des populations congolaises vivant dans les zones jusque-là mal desservies par les infrastructures et services sociaux de base».
Pour couper court à la polémique, Félix Tshisekedi a donné quelques éléments à partir desquels les Congolais peuvent dénicher les candidats de l’étranger.
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«Le candidat de l’étranger ne saura pas citer le nom de l’agresseur de la partie». Et de conclure : «Nous avons le choix entre donner le pouvoir aux Congolais qui vont conduire le pays à la perdition ou consolider les acquis. Nous avons des candidats de l’étranger, qui vont nous conduire à des pratiques contraires à notre culture et travaillant pour les impérialistes. Nous devons les en empêcher», a déclaré Félix Tshisekedi dans son speech. Martin Fayulu a, quant à lui, commencé sa campagne électorale le même jour dans le Bandundu.
Après le désistement de l’un d’entre eux dimanche, 25 candidats, dont le président sortant, sont en lice pour l’élection présidentielle prévue le 20 décembre en République démocratique du Congo en même temps que des législatives, provinciales et municipales.