C’est en rangs serrés que les Femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie (FESPa) ont pris d’assaut, le mercredi 18 octobre, le siège de la représentation permanente de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Niger.
Objectif: exprimer vivement leur mécontentement contre l’embargo de l’instance sous-régionale contre le Niger dont les effets néfastes frappent de plein fouet les populations.
«Les vivres sont très chers, il n’y a pas de médicaments dans les hôpitaux, il n’y a pas d’électricité, donc les femmes, les enfants et les personnes âgées sont en train de souffrir. Et nous en tant que femmes, nous sommes venues aujourd’hui dénoncer et dire à la CEDEAO de suspendre toutes ces sanctions-là», a déclaré Amina Abdou Sounna, membre du mouvement des FESPa.
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Certaines manifestantes déplorent la «prise en otage» de la CEDEAO par la France. «Comment comprendre que la CEDEAO regroupe des pays de l’Afrique de l’Ouest et que ces pays s’allient aux côtés de l’Occident et lâchent un des leurs? Je trouve ça inhumain», a expliqué Fati Diallo.
Le message de ces femmes vis-à-vis de l’instance communautaire ouest-africaine et la France est clair: «S’ils refusent, nous, les femmes du Niger, allons les faire sortir. Ils vont quitter le pays inch’Allah», a souligné Balkissa Sawani, présidente du Réseau des femmes enseignantes du Niger.
Lors du sit-in, les FESPa ont reçu une délégation du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte au pouvoir, venue les soutenir pour leur mobilisation permanente dans ce combat.