Au Sénégal, les découvertes de gisements de gaz et de pétrole se suivent à une cadence effrénée.
Au rythme de ces découvertes, et avec une bonne gouvernance en matière de gestion de ces ressources, le Sénégal pourrait devenir, dans un avenir proche, un petit émirat gazier en Afrique de l’Ouest.
Dernière découverte importante: celle annoncée le lundi 23 septembre dernier par Kosmos Energy.
La société américaine a en effet annoncé une nouvelle découverte portant sur une "colonne de 30 mètres de charge de gaz nette" dans le puits de Yakaar-2, faisant parti du bloc Cayar offshore profond, situé à 95 km au nord-ouest de Dakar.
Le puits Yakaar-2 a été foré jusqu’à une profondeur totale mesurée d’environ 4.800 mètres.
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Cette nouvelle découverte confirme que les ressources du champ Yakaar-Teranga sont de taille mondiale, selon Kosmos.
Les ressources qui y sont découvertes permettent de soutenir un projet de GNL fournissant des volumes importants de gaz naturel pour les besoins du Sénégal (production d’électricité, gaz domestique, etc.) et l’exportation.
La première phase du développement du projet servira à fournir du gaz domestique, et de préparer le développement des phases futures de la stratégie gazière et pétrolifère du pays.
L'exploitation de cette découverte, faite dans les eaux territoriales sénégalaises, sera exclusivement au bénéfice du consortium composé de British Petroleum, Kosmos et la Société des pétrole du Sénégal (Petrosen).
Commentant les résultats du puits Yakaar-2, le président-directeur général, Andrew G. Inglis, a déclaré que "l’évaluation du Yakaar-2 montre bien l’ampleur et la qualité de la base de ressources de Yakaar. Le Sénégal est l’une des économies à la croissance la plus rapide du monde. Kosmos est ravi de collaborer avec BP et Petrosen pour répondre aux besoins énergétiques croissants du pays".
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Avec cette nouvelle découverte, les réserves en gaz des champs sénégalais de Fann, Tortue, Yaakar et Teranga dépassent désormais les 910 milliards de mètres cubes.
Suite au succès de cette exploration au niveau du puits Yakaar-2, la plateforme Valaris DS-12, qui opérait pour le compte du pétrolier BP, va traverser la frontière maritime mauritano-sénégalaise, pour explorer le champ Orca-1 en Mauritanie.
Au-delà des découvertes faites de part et d’autre de la frontière maritime mauritano-sénégalaise, il faut souligner que la Mauritanie et le Sénégal ont signé un accord de partage portant sur l’exploitation du gaz découvert dans les zones limitrophes de la frontière maritime entre les deux pays, au niveau du champ gazier Grand Tortue/Ahmeyin (GTA).
L'exploitation de ce gisement commun, dont les réserves sont estimées à 450 milliards de mètres cubes de gaz, devrait débuter en 2021 avec Kosmos et BP, comme partenaires des deux pays.