Alors que la Coupe d'Afrique des nations se joue actuellement au Cameroun, au pays de la Teranga, les supporters veulent chacun avoir un maillot des Lions. Sauf que pour beaucoup, il n'est pas question d'en acheter un officiel vendu par l'équipementier, car hors de portée.
Du coup, les supporters se tournent vers les sérigraphes qui reproduisent tee-shirts, shorts et autres maillots aux couleurs de l'équipe nationale. Avec la «Coupe d'Afrique des nations, notre charge de travail a augmenté, les maillots se vendent entre 10.000 et 15.000 fcfa», explique Youssoufa Dia qui travaille dans une unité de sérigraphie à Dakar.
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«Alhamdoulilah (grâce à Dieu, ndlr), les commandes ont beaucoup augmenté», confirme pour sa part Bass Diaw, qui travaille également dans le même domaine. Et d'ajouter: «on fait aussi des tee-shirts pour les hommes politiques».
Car, faut-il le rappeler, cette période est également celle des élections locales, se tenant ce 23 janvier courant, lesquelles poussent les hommes politiques à solliciter les imprimeurs et autres sérigraphes pour produire banderoles, tee-shirts et casquettes à leur effigie ou à celle de leur formation ou coalition. Une charge importante qui fait le bonheur des sérigraphes.
En retour, il faut être à jour sur les commandes et satisfaire les exigences de la clientèle, notamment concernant des délais souvent très serrés.
En dehors de la CAN ou des évènements politiques, les commandes viennent plutôt des associations sportives et culturelles ayant des équipes de football qui jouent régulièrement dans le championnat populaire des «nawetaan». Il y a aussi les organisations non gouvernementales (ONG) qui ont besoin de flyers, de tee-shirts pour des actions de sensibilisation.
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Dans leur travail au quotidien, les sérigraphes affirment être «confrontés au manque de matériels et de supports de travail».
Car pour pouvoir faire tourner leur unité de sérigraphie, ils ont besoin de casquettes et tee-shirts vierges sur lesquels seront ensuite imprimés les logos, slogans et messages des ONG, et des hommes politiques. Mais, vu le rush, il est difficile d'en trouver.