Le TER fait désormais partie intégrante du paysage du transport urbain de l’agglomération de Dakar, la capitale sénégalaise, et sa banlieue et ses 4 millions d’habitants. Ainsi, un peu plus d’un mois après le démarrage de l’exploitation commerciale du TER, le directeur général de la Senter (Société nationale d’exploitation du Train express régional), Abdou Ndéné Sall, a fait le point sur le premier mois exploitation, selon news.adakar.com.
En un mois, du 18 janvier au 18 février 2022, 1,7 million de voyageurs ont été transportés, soit en moyenne 50.000 passagers par jours sur le trajet Dakar-Diamnbiadio, long de 36 km. Il s’agit certes d’un chiffre encourageant, mais on est très loin du nombre cible de voyageurs quotidiens annoncés qui est de 115.000 passagers quotidiens.
Durant cette période, 11 trains sont mis en service en même temps avec un départ toutes les 10 minutes.
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La Senter se penche déjà sur la seconde phase du projet devant mener le TER de Diamniadio à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), long de 21 km.
Avec le TER, le gouvernement compte optimiser le transport en commun public à Dakar et contribuer à réduire les congestions sur les routes de la capitale. Outre le TER, les autorités ont déjà lancé un projet de Bus Rapid Transit (BRT). Celui-ci sera opérationnel en début 2023 et contribuera à faire face à la forte demande de transport en commun à Dakar.
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Le TER et le BRT vont moderniser le transport urbain à Dakar et renforcer les solutions de mobilité publique dans l’agglomération de Dakar et surtout réduire les embouteillages.
Le TER diversifie l’offre de transport urbain et devrait contribuer à réduire les embouteillages monstres de Dakar. Toutefois, avec une demande de déplacement estimée à plus de 7 millions de voyageurs quotidiens, ce moyen de transport peut capter davantage d’usagers.
Seulement, pour y arriver, certains pensent que les autorités devraient revoir le tarif des tickets qui reste très élevé pour les couches sociales des banlieues de la capitale. Les tarifs du TER vont de 500 fcfa (moins d’un euro) à 1.500 fcfa (2,29 euros) jusqu’à Diamniadio, en deuxième classe, contre un tarif unique de 2.500 fcfa (environ 4 euros) en première classe.
Une baisse du tarif du ticket pourrait pousser davantage de travailleurs de l’informel de recourir à ce moyen de transport moderne et non polluant et le rendre plus populaire.