Début de ramadan difficile au Sénégal avec la flambée des prix des denrées de première nécessité. Que ce soit l’huile, le riz, le sucre ou même le pain, aucun aliment n’est épargné par cette hausse, même si les autorités disent avoir stabilisé les prix. En effet, ce qui s'est passé, c’est que la diminution des prix initiée par les autorités est intervenue après une augmentation opérée par les commerçants. Du coup, la baisse annoncée n'a pas impacté les ménages.
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Et cette situation inquiète aussi les commerçants, confrontés à la baisse des prix initiée par l'Etat alors qu’ils achètent encore cher chez les importateurs qui font face à une hausse des prix des produits agricoles sur le marché mondial et l'augmentation du coût du fret maritime du fait de la flambée du cours du baril de pétrole.
Une inquiétude qui gagne également les boulangers qui craignent une hausse du prix de la farine de blé une fois les stocks épuisés sachant que le Sénégal importe son blé d’Ukraine, pays confronté à l’invasion russe.
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Ainsi, le Sénégal souffre de sa dépendance des importations de produits agricoles, malgré les promesses d’autosuffisance du gouvernement. Du coup, pour faire face à cette dépendance, commerçants et boulangers invitent les dirigeants à promouvoir la consommation locale.
Dans sa dernière adresse à la nation, le 3 avril courant, le Président Macky Sall a encore invité les Sénégalais à produire ce qu’ils consomment et à consommer ce qu’ils produisent. Mais pour ça, il faut que le pays produise assez suffisamment de produits agricoles, lui ont rappelé les citoyens.