A peine sorti de sa garde à vue pour avoir manifesté contre le vote du projet de loi sur le parrainage prôné par le président Macky Sall, Idrissa Seck, ancien premier ministre, déclare qu’il va solliciter l’arbitrage de la Cour de justice de la CEDEAO. Dans son manteau de premier adversaire de Macky Sall aux prochaines élections présidentielles, il accuse celui-ci de «triple violeur de la constitution» du Sénégal.
Pour intensifier la lutte contre ce projet de loi qui vise à éliminer certains candidats à la présidentielle de 2019, le président du parti Rewmi demande à toute l’opposition de faire bloc. Selon lui, le peuple sénégalais assiste à «l’affaissement du pouvoir législatif et judiciaire» qui est au service de président Macky Sall.
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Idrissa Seck fait ainsi allusion à la condamnation de Khalifa Sall, le député-maire de Dakar, dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie. En effet, ce dernier a commencé à avoir des démêlés avec la justice après avoir annoncé son intention de se présenter contre le président Macky Sall aux prochaines élections présidentielles.
Barthélémy Diaz, le maire de Mermoz-sacré cœur vient lui aussi d’être condamné à 6 mois de prison ferme, pour outrage à magistrat. Ils s’était insurgé contre le lourd verdict de 5 ans de prison ferme prononcé par le juge Malick Lamotte contre Khalifa Sall.
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Et ce jeudi, 19 avril, malgré la réticence de l’opposition et la société civile, la «majorité mécanique» des députés de «Benoo Bokk Yaakar», proche de Macky Sall, vient de voter le projet de loi sur le parrainage prôné par ce dernier.
Tous les leaders de l’opposition qui avaient pris l’initiative de manifester contre le vote de ce projet de loi sur le parrainage, on été arrêtés puis relâchés très tard dans la nuit du 19 au 20 avril.