Sénégal. Présidentielle: Macky Sall investi pour un second mandat par la coalition au pouvoir

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Le 01/12/2018 à 22h17, mis à jour le 02/12/2018 à 08h31

Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall s'est engagé à amener le pays "plus loin et plus haut", lors de son investiture par la coalition présidentielle pour l'élection du 24 février, alors que ses principaux rivaux sont hors course pour raisons judiciaires.

Les présidents ivoirien Alassane Ouattara, gambien Adama Barrow, libérien George Weah, mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Premier ministre bissau-guinéen Aristide Gomes assistaient à cette conférence à la "Dakar Arena", un complexe sportif dans la ville nouvelle de Diamnadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar.

"Le tour est joué au premier tour", a lancé l'un des maîtres de cérémonie, résumant l'objectif de la coalition au pouvoir.

"J'accepte la charge et je m'engage sans réserve, au lendemain de cette échéance du 24 février 2019, je m'engage à intensifier nos acquis pour amener avec vous notre pays encore plus loin, encore plus haut, dans le concert des nations prospères, libres et démocratiques", a déclaré Macky Sall dans un discours de plus de trois quarts d'heure.

"Notre pays va entrer dans le cercle restreint des grands pays producteurs de gaz et de pétrole, notre économie va ainsi changer d'échelle", a-t-il indiqué, en référence à la production d'hydrocarbures attendue à partir de 2021-2022.

"Ces nouvelles ressources, gérées dans la transparence et l'intérêt national, permettront d'accélérer le développement des autres secteurs productifs", a assuré le président sortant, annonçant "cinq initiatives majeures" pour son second mandat.

Il a ainsi cité la jeunesse, "l'économie sociale et solidaire", "l'économie numérique inclusive", la transition agro-écologique pour "sanctuariser l'alimentation des générations futures" et l'industrialisation.

Face à Macky Sall, au pouvoir depuis 2012, les deux principales figures de l'opposition, l'ex-ministre Karim Wade et l'ex-maire de Dakar Khalifa Sall, dissident du Parti socialiste qui soutient la candidature du président sortant, sont dans l'incapacité de se présenter en raison de condamnations judiciaires.

Karim Wade, fils du président Abdoulaye Wade (2000-2012), investi par le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), a été radié des listes électorales après sa condamnation en 2015 à six ans de prison pour enrichissement illicite par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), dont les décisions ne peuvent faire l'objet d'un appel.

Khalifa Sall, révoqué de son mandat de maire après la confirmation en appel en août de sa condamnation à cinq ans de prison pour escroquerie, qu'il purge actuellement, ne peut miser que sur un hypothétique succès de son pourvoi en Cassation pour espérer se présenter.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 01/12/2018 à 22h17, mis à jour le 02/12/2018 à 08h31