Sénégal: l’opposition s'unit et déclare la guerre à Macky Sall

DR

Le 22/01/2019 à 11h02, mis à jour le 22/01/2019 à 11h07

Le collectif de 25 candidats qui avaient déposé leurs dossiers de parrainage en vue de la présidentielle sénégalaise du 24 février 2019 promet de mener la vie dure à Macky Sall. Ce comité rejette les décisions prises par le Conseil constitutionnel qu'ils accusent d'être aux ordres de Macky Sall.

Le bras de fer est à présent entamé entre l’opposition sénégalaise et le président sortant Macky Sall, candidat à sa propre succession à la présidentielle prévue le 24 février prochain.

Regroupés au sein du C25, les membres de l'opposition, qui ont eux aussi l’intention de briguer la magistrature suprême, et qui ont vu, pour la plupart, leur candidature rejetée par le Conseil Constitutionnel, ont décidé d’aller jusqu’au bout de leur combat pour la restauration de la démocratie sénégalaise.

Au cours d’une conférence de presse tenue à Dakar, hier après-midi, lundi 21 janvier, ils ont donné un aperçu de leur stratégie afin de lutter contre cette situation. Ce collectif de l'opposition se dit d'ailleurs prêt à entamer une "confrontation" directe contre Macky Sall.

S’adressant au candidat sortant, le leader du Grand Parti, Malick Gakou déclare: "Macky Sall ne nous laisse pas le choix. Il nous oblige à nous battre, donc il ne reste plus que la confrontation".

Par ailleurs président de ce collectif, le C25, Malick Gakou a vu son dossier de parrainage invalidé par les juges du Conseil constitutionnel, comme d'ailleurs la majorité des candidats de l’opposition à la prochaine présidentielle. 

Abondant dans le même sens, Haguibou Soumaré, ex-Premier ministre et lui aussi candidat recalé, est allé plus loin en "invalidant" purement et simplement la candidature de Macky Sall. A l’en croire, ce dernier ne participera pas au scrutin du 24 février parce que "sa campagne sera systématiquement sabotée" par les membres du collectif. 

C’est aussi l’avis de Boubacar Camara, également membre du C25, qui affirme ne pas valider la liste définitive des candidats retenus par le Conseil Constitutionnel.

D’ailleurs, révèle cet industriel, homme politique reconnu dans le pays, "une délégation de l’opposition fera le tour des 14 régions du Sénégal pour sensibiliser les citoyens" sur ce qu'il qualifie de "forfaiture" commise par cette institution.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 22/01/2019 à 11h02, mis à jour le 22/01/2019 à 11h07