S’il s’était limité à son rôle d’avocat, il n’aurait certainement pas vécu pareille humiliation. Mais Me El Hadji Diouf, lui-même ex-député, a la langue pendue, l'insulte au bout des lèvres et toujours privilégiant le show médiatique et la politisation des procès dans lesquels il est protagoniste.
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Hier, mardi 15 octobre à 11h précises, il devait porter plainte contre l’opposant et ex-inspecteur des impôts et domaines, Ousmane Sonko, arrivé troisième lors de la dernière présidentielle de février 2019.
Son client, Mamour Diallo, membre influent du parti au pouvoir et ex-directeur général des Domaines, l’a chargé de porter plainte pour diffamation contre son ex-collègue, Sonko, qui l'accuse d'être complice dans une affaire de détournement portant sur 94 milliards de Fcfa.
Si l'heure précise du dépôt de la plainte à été communiquée la veille, c'était pour lui garantir la meilleure couverture médiatique.
Alors, les activistes du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP/France dégage) se sont rendus au palais de la justice de Dakar ce mardi, à 10 heures précises, pour porter plainte contre X dans la même affaire.
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Eux aussi, habitués aux coups médiatiques, comme Me El Hadji Diouf, en ont profité pour le conspuer, allant jusqu'à rendre inaudible ses interviews qu'il voulait le point d'orgue de son dépôt de plainte.
Ainsi, répondant à la presse il a été interrompu à plusieurs reprises, certains le traitant de délinquant sexuel, en référence à son passé.
L’avocat du buzz, comme le surnomme la presse locale, n’a jamais été tendre avec Ousmane Sonko qu’il a toujours traité de menteur et de manipulateur.
Ces jeunes qui ont décidé de répondre à l’insulte par l’invective, s’accrochent sur une condamnation pour agression sexuelle dont a été sujet l’avocat en novembre 2012 en France. Reconnu coupable par la 10e chambre criminelle de la Cour d'assise de Paris, Me El Hadj Diouf a effectivement écopé d’une peine de 6 mois de prison avec sursis. Il n’a jamais fait appel de cette décision, pour que l’affaire sur-médiatisée en reste à ce stade.
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Pour sa défense, Me El Hadj Diouf souligne que les jeunes de ladite plateforme citoyenne qui étaient hier matin au palais de justice sont à la solde de Ousmane Sonko.
Poursuivant son propos, il affirme «qu’ils sont morts de honte; mais personne ne peut ni m’impressionner, ni m’intimider. Ils sont venus pour saboter notre plainte parce qu’ils n’ont pas d’arguments. On demandera leur arrestation et l’emprisonnement d’Ousmane Sonko», hurlera la robe noire.