A croire qu'au Sénégal, le Covid-19 évolue sur des montagnes russes avec tantôt une phase de forte hausse et tantôt une nette progression des guérisons. Ces dernières sont remontées en flèche après plusieurs jours d’évolution à un rythme relativement faible. Aux 43 cas de rémission déclarés le lundi, se sont ajoutés 55 autres cas, soit 98 patients sortis d’hospitalisations et déclarés négatifs au test de contrôle du coronavirus.
Lire aussi : Vidéo. Sénégal. Covid-19: les résultats impressionnants de l’hydroxychloroquine, selon le Pr Seydi
Ainsi, sur les 1329 individus testés positifs depuis le début de la pandémie, les médecins ont déclaré un total de 470 guéris. Et compte tenu des 11 décès constatés à ce jour et d’une évacuation sanitaire d’un malade vers son pays d’origine, ce ne sont que quelque 847 patients actuellement pris en charge dans les divers hôpitaux du pays.
Ces guérisons étaient néanmoins attendues par les équipes médicales. En effet, le professeur Moussa Seydi, chef de service des maladies infectieuses du CHU de Fann, avait expliqué samedi 2 mai que la durée moyenne d’hospitalisation était de 9 jours. Or, justement, les cas confirmés ont commencé à suivre une évolution exponentielle il y a une dizaine de jours, avec plus de 50 nouveaux malades quotidiennement à partir du 24 avril.
Lire aussi : Algérie. Coronavirus: le protocole d'hydroxychloroquine commence à porter ses fruits
Il est fort probable que ce rythme de guérisons se poursuive dans les jours à venir, si les conditions de la prise en charge ne changent pas, notamment avec le même protocole thérapeutique à l’hydroxychloroquine et à l’azithromycine qu’avait vanté Pr Seydi qui dirige le comité scientifique de la Task force Covid-19.
Malgré ces guérisons, le rythme de progression de la maladie continue d’inquiéter. Ce mardi, les autorités sanitaires ont annoncé quelque 58 nouveaux cas, restant ainsi sur le même rythme que les jours précédents. De plus, hier lundi, deux patients ont perdu la vie, un homme de 58 ans et un autre de 74 ans. De quoi servir de piqûre de rappel aux Sénégalais qui ont tendance à se relâcher face à la lutte.