Au Sénégal, les élections législatives du 31 juillet 2022 se préparent avec des acteurs divisés dès l’entame du processus électoral. Le pays, qui est entré dans la période de la précampagne vendredi dernier, retient son souffle. A l’origine de la crainte, chez de nombreux citoyens, de voir les choses exploser à tout moment: l’invalidation partielle de la liste de la coalition d'opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple), dirigée par Ousmane Sonko.
Les Sénégalais sont en effet nombreux à penser que la décision du Conseil constitutionnel de valider en partie les listes de Benno Bokk Yakaar (Uni par le même espoir, coalition présidentielle) et de Yewwi Askan Wi risque de plonger le pays dans une grande instabilité. Mais l’horloge tourne et Macky Sall ne semble pas vouloir reculer concernant la tenue des élections. Il l’a d’ailleurs fait savoir au cours d’un entretien accordé au groupe France Médias Monde, alors que de nombreux acteurs politiques et des citoyens lui demandent de reporter d'au moins quelques mois ces élections mal parties.
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Aujourd’hui, tout est calme et on souhaite que ça continue ainsi. L’opposition, qui a appelé à manifester vendredi prochain, risque une interdiction, avec la précampagne qui a déjà démarré. Quant à Macky Sall, il prévoyait une tournée économique dans la région de Kolda, mais a dû l'annuler pour se plier aux ordres du gouverneur qui a, dans un communiqué, rappelé l’interdiction de toute activité politique durant la période de la précampagne, à savoir du 10 juin au 10 juillet 2022.