Un agent formellement identifié vendait de faux agréments à des personnes qui pouvaient, par la suite, ouvrir leur clinique privée, révèle le journal Libération. Malheureusement, elles ont été répertoriées par les services du ministère de la Santé. Mis au parfum de cette magouille, Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale, a adressé une plainte auprès d’Antoine Diome, agent judiciaire de l’Etat.
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Il fallait de l’audace pour frauder dans un secteur aussi sensible que la santé. Grâce au dépôt d’un document prouvant que le futur propriétaire de la clinique n’était pas fonctionnaire et d’une copie certifiée du diplôme de médecin, l'ouverture de l'établissement était autorisé. S’agissant d’un médecin employé par l’Etat, la procédure était plus complexe. Il fallait que le demandeur parvienne à justifier une décision de radiation ou de retraite, un plan de masse visé par le cadastre, les contrats de travail du personnel employé ou un avis du médecin chef du district sanitaire dans lequel il œuvrait.
Une fois ces pièces fournies par le demandeur, l’agent corrompu se chargeait des démarches pour obtenir l'agrément. En contrepartie, le futur propriétaire de la clinique lui versait une somme d’argent. Toutefois, ce réseau vient d’être mis à nu et le procureur de la République s’est saisi du dossier. A présent, toutes les cliniques ouvertes par le biais de cette procédé frauduleuse se verront retirer leur agrément.