Une plage au sable argenté et une bande de verdure naturelle formée par les Niayes, voilà l'image de carte postale de la baie jusqu'au début des années 1980. Puis, l'industrie s'est développée et les habitations ont suivi avec leur lots de déchets de toutes sortes. C'est à cette période que débute le cauchemar pour les Dakarois qui venaient nombreux s'y baigner.
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S’étendant sur 13 km à partir du port autonome de Dakar (PAD), avec une population riveraine estimée à 500.000 habitants, Hann a été victime de son succès. Elle est vite devenue la première zone industrielle de l’Afrique de l’Ouest cumulant entre 70 à 80% du tissu industriel de tout le Sénégal. Celle qui aurait pu être un coin de Paradis a fini par devenir l'une des zones les plus polluées dans le monde.
Aujourd’hui, cette autrefois magnifique baie peine à respirer et surtout à retrouver sa beauté perdue. La pollution a pour origine les rejets industriels et les déchets ménagers d'une population riveraine bien trop importante. A cela s'ajoute le développement d'algues aquatiques nauséabondes dont les déchets sont justement le principal fertilisant. Le tout est ensuite rejetée sur la berge par les courants marins. Bref, ce cocktail est un véritable cauchemar.
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La dépollution attendue depuis des années est en phase d’exécution avec un financement de l’Agence française de développement. Mais les populations attendent plus encore, elles réclament la restructuration de Thiaroye sur mer, quartier qui abrite la baie et qui manque de tout.