Sénégal: les réseaux sociaux, bête noire des personnalités

VidéoDu fait de leur accessibilité, les réseaux sociaux ont été bien adoptés par les Sénégalais. Discussions, partage d’informations, commandes de produits… les avantages sont nombreux. Mais il y a aussi le revers de la médaille.

Le 04/05/2022 à 14h46

Chantages, vengeances, arnaques... les risques et abus sont plus que jamais réels pour les 10 millions d’utilisateurs sénégalais des réseaux sociaux.

Parmi les principales victimes sont les jeunes, qui, inconsciemment, y partagent des données dont ils ne maîtrisent pas la portée. Ils s'exposent ainsi au risque d'être tournés en dérision ou de faire l'objet de chantage.

Mais, les conséquences sont encore plus graves pour les personnalités publiques. Les réseaux sociaux ont brisé des carrières et disloqué des familles. Le chantage et les insultes qui caractérisent ces derniers temps ces plateformes ont poussé certaines personnalités sénégalaises à déserter le débat public.

Les responsabilités sont partagées. Etats comme parents, tous se retrouvent au banc des accusés. La régulation longtemps réclamée tarde à voir le jour, alors que le nombre d’utilisateurs continue de s'accroître. Entre temps, les moyens de l’organe de contrôle restent limités.

Au Sénégal, cette nouvelle tendance à tout filmer ou tout enregistrer à l’insu des gens a déjà fait de nombreuses victimes. Du député Seydina Fall alias Bougazelli, filmé en plein trafic de faux billets, à l’activiste Kilifeu, pris en vidéo en train de trafiquer des visa, en passant par le politique Ousmane Noel Dieng, filmé dans son bureau avec son assistante, les cas ne se comptent plus.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 04/05/2022 à 14h46