Au Mali, la révélation de certaines informations à caractère privé est punie par le code pénal. Mais, récemment, des conversations de hautes personnalités se sont retrouvées sur la place publique, notamment celle où est nommément cité le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga en personne, qui fait l'objet d'injures.
C’est suite à un enregistrement audio diffusé sur les réseaux sociaux qu’Oumar Mariko et deux co-accusés ont été interpellés par la gendarmerie. Après avoir passé 48 heures en garde-à-vue, ils ont finalement été placés sous mandat de dépôt, mardi 8 décembre courant, dans l’après-midi, à la Maison centrale d’arrêt de Bamako.
Lire aussi : Mali: trois personnalités écrouées pour "injures" contre le Premier ministre
Selon le parquet du tribunal de la Commune IV de Bamako, il est reproché à Oumar Mariko des faits d’injures à l'encontre du Premier ministre, «par le biais d’un système d’information et de communication». Son co-accusé, Bakary Camara, est poursuivi pour avoir diffusé ces propos sur les réseaux sociaux. Tout comme Boubacar Soumaoro, dit Bouba Fané, prévenu de «violation du secret de la communication».
Car les propos reprochés à Oumar Mariko, qui aurait injurié le sieur Choguel Kokalla Maïga et l’a notamment traité de «menteur» ont été tenus dans un enregistrement vocal privé qui n’avait pas vocation à se retrouver dans le domaine public.
Lire aussi : Mali: 7 membres de l'ex-rébellion "assassinés" par des hommes armés
Depuis un certain temps, les déclarations de ce genre sont monnaie courante sur les réseaux sociaux, un acte caractérisé d’injures publiques par les professionnels du droit. De plus, la révélation de secrets est également punie par le code pénal du Mali.